Rétrospective

Bon, je vais avoir l'honneur de publier mon premier billet sur ce webzine et j'avoue que j'ai un peu le trac.

La naissance d’un blog peut souvent nous ramener en arrière. Celle de ce webzine sur les RPG’s mêlée à 39° de fièvre m’a plongée dans un moment de nostalgie intense. C’est pourquoi je vais, pour mon premier article, chercher une madeleine (non, pas de Proust j’ai juste un petit creux) et parler d’une expérience qui a sûrement participé à forger mon identité : l’acquisition de mon tout premier Final Fantasy.

Tout commença par une pub à la télé. Eh oui, étrangement à ce que l’on peut penser dans les milieux des RPGs j’ai entendu parler d’un FF pour la première fois par le biais d’un spot vantant le dernier né (à l’époque) : Final Fantasy 9. Sur une musique entraînante s’enchainaient des images plus intrigantes les unes que les autres et se finissait par l’habituel logo se plaquant avec violence sur l’écran. Bref, pour une jeune adolescente ayant reçu sa première console récemment, j'étais restée scotchée sur mon divan.

C’est ainsi qu’enjouée (enfin plutôt réticente et sans aucune confiance en moi) je pénétrais dans le lieu qui deviendra bientôt mon lieu de passage favori en ville : le magasin de jeux vidéo. Heureusement pour moi, à cette époque les Sims n’étaient pas encore sortis et le vendeur m’épargnait l’habituel « l’add-on : "Amour et petits plats", c’est par là mademoiselle »

Toujours est-il que je commettais ma première faute : répondre « oui » quand le vendeur vint me proposer son aide. Bête erreur de débutante. Je me rappelle encore son regard quand j’ai demandé s’il avait Finaleu Fantysie Neuf (notez le joli mélange de franglais.) Grand et intense moment de solitude ensuite lorsqu’avec un sourire entendu il me répondit « Ah, vous devez parler de Final Fantasy Neuf, mais vous y avez déjà joué ? » Là, tu as une soudaine envie de lui répondre que ses questions rhétoriques il peut se les mettre où tu penses mais comme tes parents t’ont affublé d’un semblant d’éducation tu réponds bien gentiment : « Non monsieur, est-ce que c’est bien ? »

Aïe deuxième erreur! Tu viens de laisser entendre à un vendeur dans un magasin que tu es le parfait pigeon qui n’y connait rien pour le moment. C’est à dire que de nos jours il pourrait te vendre un FF d’occasion sans notice rayé à 60 euros. Heureusement à l’époque ils étaient à 30 ^€ en semi-neuf et je pu repartir, heureuse, avec mon exemplaire de Final Fantasy 8 dans la poche. Je sais, vous vous dites qu’il y a une petite erreur dans l’histoire vu que j’étais venue acheter FF9 et que je repartais joyeusement avec un FF8. Ce « détail » était dût à ce gentil vendeur qui m’avait assuré qu’en commençant un FF par le 9 je n’y comprendrais rien à rien et qu’il valait mieux que je joue au 8 d’abord. Bon, avec du recul premièrement je me dis que suivant sa logique il aurait mieux fallut que j’achète le 7 voir pourquoi pas le 1 (« Voici la console pour y jouer Madame et n’oubliez pas les manettes ») Deuxièmement que faire débuter un FF à quelqu’un en lui donnant le 8 n’est peut être pas la manière la plus flagrante de donner un aperçu général de la série vu qu’il fut assez controversé a cause de son gameplay différent. J’imagine que ce vendeur est du genre à vous refourguer « Les créatures de l’esprit » quand vous venez acheter « Advent Children », enfin je me comprends.

Mais tout est bien qui finit bien vu que je fus tout de suite enchantée par le jeu, éblouie par la 3D (mais oui madame, à l'époque on était ébloui!) et transportée par l'histoire et ce volet de la série fut la clef qui me permit d'ouvrir le merveilleux monde du RPG. (Enfin pour être franche c'est surtout Lowenael qui me permit de mettre les pieds dans ce monde ^^)

Sable